Resident Evil : Chapitre Final
L'invincible Alice, grâce à une alliée inattendue, découvre qu’il existe un antidote à l’épidémie zombie. Mais pour se le procurer, la guerrière doit retourner là où tout a commencé : à Raccoon City, au QG de la maléfique Umbrella Corporation. Le temps est compté car la firme est sur le point d’éradiquer les derniers îlots de résistance humaine.
Elle a de la chance Alice. Certes, elle survit dans un monde en pleine apocalypse zombie, mais une bonne divinité lui permet de toujours tout avoir sous la main. Besoin de fuir un monstre aérien balaise ? Une voiture solide avec le plein est disponible. Un peu de lumière s’impose ? À ses pieds, une lampe de poche avec piles chargées. Nécessité d’une arme ? Il y a un couteau de combat flambant neuf dans la sacoche devant elle. Affrontement avec une bestiole terrifiante ? Un quidam se présente quelques secondes avant la rencontre pour se faire croquer à sa place.
On l’aura compris, la divinité bienfaisante qui préside au destin d’Alice est un scribe hollywoodien particulièrement feignant. On va donc mettre en veilleuse tout soupçon d'exigence scénaristique, tout minimum de vraisemblance, mettre de côté une course contre la montre totalement artificielle pour simplement profiter de l’énergique festival d’action orchestré par Paul W.S. Anderson.
Un faiseur pas manchot pour mettre en scène des séquences spectaculaires, notamment un impressionnant « convoi zombie » ou encore la défense néo‑moyenâgeuse d’un building assiégé. Un technicien avisé qui passe en montage épileptique quand ses comédiens rament dans les combats à mains nues. Un exécutant roublard qui ne tremble pas en recyclant sans remords des péripéties déjà vues (la chambre laser du premier opus).
Peu importe que vous ayez suivi ou non l’interminable saga Resident Evil : Alice défonce du zombie à tour de bras, affronte des créatures très variées, castagne dur les vilains et finira seule en mode « à suivre ». À défaut de nourrir ‑pardon pour le gros mot‑ les neurones, il faut rendre justice à ce faux final totalement neuneu : il offre une évasion divertissante.