Rendez-vous à Atlit
Israël, 1995. Cali (Géraldine Nakache) rejoint ses sœurs Darel (Yaël Abecassis) et Asia (Judith Chemla) dans son petit village natal d’Atlit, afin de discuter de l’héritage familial. Leurs retrouvailles complices ne tardent pas à être sapées par des obligations prosaïques : vendre la maison de leur enfance est inconcevable pour Cali, mais s’impose comme une nécessité pour l’aînée de la sororité.
À travers ce drame domestique en huis clos, occupé de temps à autre par des parents fantômes bienveillants, Shirel Amitay entend exorciser ses rêves déchus de deux nations unifiées. Cependant, hormis un rappel de la situation d’Israël au milieu des années 90 (à la télévision, Yitzhak Rabin, alors Premier Ministre, s’apprête à prononcer un discours lors d’une manifestation pour la paix, il sera assassiné dans la foulée), la désillusion politique peine à atteindre les fondations de la maison d’Atlit. Comme quoi, la symbiose de la Grande Histoire à celle plus intime ne fonctionne pas toujours.