Remember me
Jeune New‑Yorkais traumatisé par le suicide de son grand frère, Tyler a beaucoup de mal à s’entendre avec son père, homme d’affaires très important. Un soir, suite à une rixe, il se bat avec un policier dont la fille est dans la même fac' que lui. Pour se venger, il décide de séduire la jeune femme, mais en tombe éperdument amoureux…
Il est difficile pour un acteur, devenu du jour au lendemain l’idole des adolescentes du monde entier, de prouver qu’il n’est pas l’homme d’un seul rôle. Avec Remember me, Robert Pattinson montre qu’il est bien plus qu’Edward, le ténébreux vampire de la saga Twilight (Twilight chapitre 1 fascination, Twilight chapitre 2 tentation). Dans la peau de Tyler, jeune homme tourmenté en guerre contre lui‑même et les autres, il n’est pas sans évoquer James Dean, avec ce mélange de fragilité et de violence rentrée qu’il parvient par la finesse de son jeu à faire passer avec beaucoup de subtilité.
Entouré d’un casting particulièrement solide (Emilie de Ravin, Pierce Brosnan, Chris Cooper, Lena Olin), Pattinson donne corps à un personnage attachant, évoluant selon un scénario qui suit sa propre logique, décrivant par petites touches l’éveil émotionnel de plusieurs personnages, tous irrémédiablement touchés par la perte d’un de leurs proches.
Ce qui peut sembler un défaut pendant une majeure partie du long métrage (on se demande fréquemment quelle direction la dramaturgie va emprunter), revêt finalement un caractère crucial à l’aune d’une conclusion que d’aucuns trouveront facile, mais qui permet d’apporter un angle nouveau à un sujet qui irrigue le cinéma américain depuis bientôt dix ans. Sujet dont il est impossible de révéler la teneur sans dévoiler la fin de ce long métrage, qui est finalement bien plus qu’un « film avec la star de Twilight ». Les clichés ont la vie dure…