Red Hill
Issu de la publicité, le cinéaste australien Patrick Hughes signe une petite pépite, loin des effets tape‑à‑l’œil et épileptiques que l’on pouvait craindre, mais qui n’a malheureusement pas eu les honneurs d’une sortie en salles. Pourtant, son Red Hill n’a rien à envier aux récents néo‑westerns produits par Hollywood, de L’assassinat de Jesse James à True Grit en passant par 3h10 pour Yuma.
Tourné pour un budget plus que modeste en quatre semaines dans un petit bled australien, Red Hill débute avec l’arrivée de Shane Cooper (Ryan Kwanten, le légendaire Jason Stackhouse de True Blood), un officier de police venu s’installer en compagnie de sa femme enceinte. Mais l’annonce de l’évasion d’un dangereux malfrat va semer le trouble parmi les forces de police locales. Pour Shane, la tranquillité de la province ne sera pas de tout repos.
L’originalité de Red Hill tient, au‑delà d’une maîtrise de la mise en scène indéniable, dans son mélange subtil des genres. Ici, le western flirte avec le revenge movie et le film d’horreur (la trogne défigurée du bad guy). On songe aussi parfois à Rambo : même gestion de la tension, même petite communauté rigide déstabilisée par le retour d’un homme, même violence sèche. Voici incontestablement une très bonne surprise.