Red
Frank Moses (Bruce Willis dans un rôle fait pour lui) s'ennuie ferme depuis qu'il a raccroché les gants. Cet ancien agent de la CIA, un gars de terrain comme on n'en fait plus, tourne en rond et en peignoir écossais dans sa petite maison de banlieue chic.
Sa planche de salut se nomme Sarah, opératrice téléphonique d'un grand groupe d'assurance avec laquelle il flirte gentiment à distance. Une relation mielo‑romantique qui va prendre une nouvelle tournure le jour où une bande de GI Joe surarmés débarque chez Frank, avec la ferme intention de le faire disparaître de la circulation. Ni une ni deux, voilà notre Bruce Willis sur la route avec trois objectifs en tête : 1, enlever sa dulcinée, 2, retrouver ses anciens collègues de travail à la retraite (Morgan Freeman, John Malkovich, Helen Mirren), 3, sauver sa peau, si tout va bien.
Robert Schwentke, réalisateur sur la série TV Lie to me et de la romance fantastique Hors du temps, sort l'artillerie lourde avec une brochette de comédiens de haute voltige. Du brut dans un moteur diesel qui part à pleine vitesse (les vingt premières minutes du film), puis se met à hoqueter doucement avant de toussoter gravement. Le casting est visiblement ravi de se retrouver sur un plateau de tournage, mais ni le scénario cousu de fil blanc, ni la mise en scène (plus plat, on meurt), ne parvient à nous extirper de notre torpeur.