Ray Donovan saison 3
La grande époque bling‑bling de Ray Donovan est terminée. Fini le temps où il prenait le temps de choisir avec soin ses montres de luxe. Finies les jolies pépées (quoi que…), pas plus que les soirées BCBG sur les hauteurs de Hollywood (voir Ray Donovan saisons 1 et 2). Pour faire sortir son frère Terry de prison, Ray a vendu son âme au Diable en même temps que son lucratif business à un millionnaire qui l'asservit à de basses besognes. Pour rajouter à sa chute qui semble inévitable, son mentor Ezra est près de la fin. Avi et Lena, ses collaborateurs de toujours, lui tournent le dos. Entré dans un véritable tourbillon de violence et plus renfermé que jamais, Ray ne fait plus que subir les événements. Jusqu'aux dernières minutes glaçantes d'un dernier épisode qui justifie à lui seul cette saison 3 en forme de chemin de croix.
Première saison sans sa scénariste attitrée Ann Biderman, qui avait notamment pour habitude d'exploser les budgets, la saison 3 de Ray Donovan reste un modèle du genre. Sous l’impulsion de son nouveau showrunner David Hollander, ces épisodes parviennent à donner un nouvel élan au récit et favorisent l’arrivée de nouveaux personnages récurrents réjouissants, comme celui incarné par Kathie Holmes (Dawson, ex‑Madame Tom Cruise).
Une saison charnière donc, sous haute tension permanente, emmenée par un Liev Schreiber en acier trempé et un Jon Voight au sommet de son art dans la peau du père ingérable, fauteur de troubles notoire et amateur de sales coups. Bienvenue chez les Donovan, famille irlandaise de Boston déracinée et hautement dysfonctionnelle.