Ray Donovan saison 2
Héros tout droit sorti des polars les plus noirs ‑et de la tête de Ann Biderman à qui l'on doit la série Southland ou encore le scénario du Public Enemies de Michael Mann‑ Ray Donovan, mâchoire serrée, costard sur mesure hors de prix, gangster des bas‑fonds de Boston propulsé dans les hautes sphères hollywoodiennes, a fait de ses origines sanguines irlandaises son fonds de commerce. Pour le compte d'un grand cabinet d'avocats, il gère avec son équipe borderline (une lesbienne solitaire et un ancien du Mossad) les déboires en tous genres d'une clientèle richissime en totale roue libre.
Après avoir ouvert la boîte de Pandore au cours de la première saison, en tentant de faire assassiner par le plus dangereux criminel du pays son père devenu incontrôlable (grand Jon Voight), la vie de Ray Donovan va virer au cauchemar ultime le jour où une journaliste se penche sur l'affaire, étrangement étouffée par le FBI. Même dégringolade côté personnel : femme, enfants, frères et mentor vont lui tourner le dos de concert. Comme d'habitude, Ray va se réfugier dans l'alcool et les femmes. Et courir à sa perte ?
Amateurs de personnages cabossés et malmenés, de cynisme absolu, de catastrophes en série réglées avec la manière forte et de tension sensuelle assumée, cette série est pour vous. Doté d'un puissant humour noir, Ray Donovan navigue à vue entre les genres pour offrir à ses comédiens, Liev Schreiber et Jon Voight en tête, des rôles de têtes brûlées aux mille nuances. C'est même tout l'intérêt de ce polar, où les bad guys aux influences très Seventies se comportent comme des ados et se traînent les traumas de tragédies grecques. À voir.