Rampage, hors de contrôle
Rampage - Hors de contrôle. Tout est dans le titre. Et il n'y a malheureusement pas tromperie sur la marchandise. L'histoire est directement tirée de la borne d'arcade éponyme de 1986 (a aussi existé sur Nintendo à l'époque), à la seule différence que le spectateur ne peut pas, ici, prendre la place de l'un des monstres pour tout détruire sur son passage. C'est une autre grosse bébête (Dwayne Johnson) qui va devoir user de tous ses muscles pour stopper un loup géant génétiquement modifié qui peut voler (le grand moment du film, on ne s'en remet pas), un crocodile mutant accroc aux barres d'immeubles et un gorille albinos autrefois plus humain qu'humain, ou l'anthropomorphisme poussé à son paroxysme ridicule.
Résultat : une overdose de fonds verts pour une image vraiment moche (alors que les effets spéciaux Weta passent très correctement), des tunnels d'ennui et zéro sous‑texte pour un semblant d'épaisseur, hormis des références visuelles directes au 11 septembre 2001.
Brad Peyton n'a clairement pas réussi à créer un univers fictionnel suffisamment fort autour du jeu, déjà ultra‑dépouillé de base, se cantonnant à de la paraphrase grotesque. Sur un thème proche, avec le même comédien et le même réalisateur, on reverra plutôt le très efficace San Andreas.