Rambo Last Blood
Après le saccage des sagas Star Wars, Die Hard et Terminator, c’est au tour de Rambo de faire les frais de l'épisode de trop, ici le cinquième. Il aurait été tellement plus simple ‑et sain‑ de laisser le personnage campé depuis toutes ces années par Sylvester Stallone là où le dernier opus (le très bon John Rambo) l’avait laissé en 2007, lui offrant au passage une conclusion digne de ce nom.
Il a malheureusement fallu que quelqu’un (le studio ? Stallone lui‑même ?) se dise qu'il y avait suffisamment d'argent à engranger pour un dernier tour de piste sanglant. Sans une once d’ambition cinématographique, Rambo Last Blood confronte ainsi frontalement le vétéran de la guerre du Vietnam à un cartel de la drogue mexicain qui s'est attaqué à sa fille adoptive chérie. S'ensuit un jeu de massacre outrancier et gratuit où les jambes coupées comme les têtes tombent jusqu'à l'écœurement. On savait que la vraie nature de Rambo était de tuer, au diable l'alibi moral. Mais cette fois, ça ne passe pas, à tel point que l'on peine à reconnaître les traits de Rambo/Stallone.
Seule sa voix caverneuse résonne encore avec bonheur sur les enceintes. Rambo sacrifié pour quelques dollars de plus ? C'est triste.