Quelques heures de printemps
À sa sortie de prison, Alain est contraint de retourner vivre chez sa mère. Une cohabitation forcée entre une femme atteinte d'un cancer et un homme blessé.
Quelques heures de printemps, c'est le cinéma français dans toute sa splendeur. Un film quasi documentaire, triste, déprimant, mais tellement vrai, authentique, qu'on finit forcément pas se reconnaître dans l'un ou l'autre des personnages.
D'un côté, il y a cette mère en fin de vie, maniaque, austère, qui n'a jamais su donner la moindre affection, et de l'autre, un grand gamin de 40 ans qui ne sait toujours pas où il va, mal à l'aise dans ses baskets, boudeur, mâchonnant sans cesse sa rancœur, criant son désarroi en silence.
Rien ne nous est donc épargné dans ce film : les engueulades, les repas en solitaire devant la télé, les séances de rayons à l'hôpital, les moments de lassitude, les pleurs cachés, jusqu'à cette fin aussi belle que tragique.