Pushing Daisies saison 1
À l’âge de 9 ans, Ned (Lee Pace) découvre qu’il a la faculté de ramener les morts à la vie rien qu’en les touchant. Mais son don est bien plus exigeant que le baiser du Prince Charmant qui ramène à la vie la Belle au Bois Dormant : si dans la minute qui suit, il ne touche pas à nouveau la personne qu’il vient de ressusciter, une autre dans son voisinage proche doit invariablement mourir ; et si Ned touche à nouveau cette personne, elle meurt de façon définitive ! Depuis cette découverte, Ned a grandi en apprenant à vivre avec ce « don ». Jusqu’au jour où il ressuscite Charlène (Anna Friel), l’amour de sa vie.
Dès le pilote, on est entraîné dans un tourbillon de couleurs acidulées, bercé par une voix-off rassurante, émerveillé par chaque scène comme autant de pages d’un livre pour enfant que l’on tourne avec gourmandise. Parfois farfelu, souvent touchant, l’univers de Pushing Daisies, entre Amélie Poulain, les films de Tim Burton et Alice au pays des merveilles, marque la rétine et le cœur.
Si le créateur et scénariste de la série, Bryan Fuller, n’a pas lésiné sur ses sources d’inspiration, il parvient néanmoins à donner une identité suffisamment forte à son récit et à ses personnages pour que son œuvre soit tout à fait originale. Le pari est d’autant plus réussi que Fuller aborde un sujet totalement tabou : la mort. Le ton est pourtant léger comme une aile de papillon et la série délicieusement feuilletonante, avec rebondissements piquants et personnages chamarrés.
Une série inclassable dans l’univers bien-pensant actuel, drôle, délicieusement kitsch et d’une immense poésie. À découvrir de toute urgence. Vraiment dommage que cette première saison ne dure que neuf épisodes pour cause de grève des scénaristes en novembre 2007.