Premier amour
Chaque été, le jeune Vladimir (Nick Stahl) et ses riches parents quittent Moscou pour se retirer dans leur maison de campagne. Mais ces vacances-là ne seront pas comme les autres.
En effet, la princesse Zasyekin (Julie Walters), une femme grossière et désargentée, vient d’emménager avec sa fille Zinaida (Kirsten Dunst) dans la demeure voisine. Vladimir tombe immédiatement sous son charme. Entre curiosité, joie, déception et peine, il vivra sa première expérience amoureuse, non sans sacrifices.
Premier amour ou l’apprentissage d’un sentiment aussi magique que destructeur, à l’image du Frédéric Moreau de L’éducation sentimentale. Reverge Anselmo privilégie ici la retenue au déchaînement des passions : les actes déviants de Zinaida sont suggérés de manière elliptique, de même que sa part obscure, toujours cantonnée au hors champ. Une manière de préserver l’innocence du jeune homme, contrastant fortement avec les petits jeux dangereux auxquels s’adonne cette jeune princesse déchue avec des hommes plus âgés.
Mais il manque à ce Premier amour le franchissement de certaines limites, une forme d’audace à la Stanley Kubrick lorsqu’il tournait Lolita.