Prédictions
Considéré comme l’un des cinéastes américains les plus prometteurs des années 1990, Alex Proyas (The Crow, Dark City) s’est peu à peu intégré au système hollywoodien et, après le surprenant I, Robot, signe avec Prédictions un thriller apocalyptique sans âme, hésitant entre les inventions formelles (toute la fin du film, plutôt réussie) et les contraintes imposées par un scénario prévisible et hyper‑formaté.
Tout débute dans le collège d’une petite ville américaine. Là, une classe d’enfants déterre une capsule temporelle contenant une série de dessins faits cinquante ans plus tôt par les élèves de la même école, auxquels on avait demandé de plancher sur la question « À quoi ressemblera le futur ? ».
Caleb, le fils d’un astrophysicien (Nicolas Cage), récupère un dessin énigmatique constitué d’une série incohérente de chiffres. Un soir, son père tente de comprendre le sens caché de ces dessins et découvre que chaque séquence de chiffres correspond à une catastrophe, passée et à venir. Parviendra‑t‑il à contrer les prophéties annoncées ?
Prédictions enchaîne les poncifs à la vitesse de la lumière, Nicolas Cage rejoue pour la énième fois le rôle de l’homme brisé contraint de sauver le monde et le film s’enfonce inexorablement dans un tunnel mystique façon Rencontres du troisième type. Grosse déception.