Prédestination
Un agent spécial (Ethan Hawke) a le pouvoir de voyager dans le temps afin de traquer les criminels. Sa dernière mission consiste à retrouver un terroriste surnommé « Fizzle Bomber », lequel menace de faire sauter New York. Barman infiltré, il fait la connaissance d’un mystérieux androgyne (Sarah Snook) dont la singulière histoire pourrait avoir un lien avec les atroces événements survenus en 1975.
Adaptation d’une nouvelle de l’écrivain américain Robert A. Heinlein (All you Zombies parue en 1959) Prédestination des frères Spierig (Undead, Daybreakers) suscite une attention à deux mille pour cent, tant les strates temporelles se déploient dans un embrouillamini laborieux.
Les flashbacks réguliers survenant au début de la discussion autour de plusieurs verres, entre l’agent et son étrange interlocuteur, sculptent la personnalité hermaphrodite de celui‑ci et s’acheminent naturellement vers une régression temporelle plus concrète, dès lors qu’ils ont largement contribué à démasquer l’identité du tueur fou.
Une démarche tout à fait honorable jusqu’à ce que la prodigieuse machine temporelle se détraque et ne finisse que par faire bégayer l’essentiel de la mission. Dommage.