Predators
Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants d’élite sur une planète étrangère. Ils vont vite comprendre qu’ils ont été rassemblés pour servir de gibier. À une exception près, tous sont des tueurs implacables, des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres d’escadrons de la mort. Des « prédateurs » humains qui vont être traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres.
Décidément, à Hollywood, ils ne savent vraiment plus quoi faire de la franchise Predator. Depuis le film de John Mctiernan (1987) mettant en scène Arnold Schwarzenegger face à un prédateur extraterrestre au milieu d’une jungle hostile, les suites et adaptations tentant de surexploiter le filon n’ont cessé de décliner en qualité. Si Predator 2 pouvait encore faire illusion, la saga des Alien Vs Predator terminait de tirer une balle dans le pied de la franchise.
L'année dernière, Robert Rodriguez ici producteur (Sin City) décide contre toute attente de donner sa vision du film original de John McTiernan (on n'a guère fait mieux depuis dans le genre). Le projet Predators est alors lancé. Et dès l’annonce de l'arrivée au casting d’Adrien Brody, charpenté comme une tringle à rideau pour servir de chair à Predators, on aurait dû se méfier !
D’un point de vue esthétique, on peut déjà reprocher à l'ensemble son côté toc. Une étrangeté, car dans le making of, on constate que le tournage a bel et bien eu lieu dans une véritable jungle et pratiquement toutes les scènes extérieures ont été captées en décors naturels.
Ensuite, côté histoire, les choses ne s'améliorent pas. Véritable décalque grossier de l’original, le scénario déborde de références cinématographiques citant des passages entiers de Scarface ou Kurosawa. Des répliques qui peinent à cacher l'immense vide artistique et une mise en scène poussive. Comme quoi, même l'art de copier n'est pas donné à tout le monde…
Cerise sur le gâteau, Laurence Fishburne, ventripotent, gonflé comme une montgolfière boulimique, fait son Marlon Brando dans Apocalypse Now, le talent, la présence et la magie en moins (il est davantage Jabba the Hunt que Colonel Kurtz !). Une suite qui n'aura même pas l'honneur d'être élue nanar de l'année.