Pour elle
Mariés, amoureux et parents d'un petit garçon, Lisa et Julien mènent une vie parfaite. Elle travaille dans la presse, lui est prof au lycée. Mais un beau matin, la police arrête Lisa. Accusée du meurtre de sa patronne, elle écope de vingt ans de prison. Persuadé de son innocence, Julien décide d'organiser son évasion.
L'homme qui fait évader sa femme par amour, ou l'inverse, on connaît. Une histoire vieille comme le cinéma que Fred Cavayé parsème d'éléments singuliers et authentiques : un petit garçon que l'on dépose trop souvent chez ses grands-parents, des relations familiales tendues (notamment avec le père), un boulot que l'on néglige par désespoir, un amour que l'on consomme une fois par semaine dans un parloir de 10 m2, etc. Ajoutez à cela la rencontre avec un gangster, un vrai (Olivier Marchal), qui explique comment il a réussi à s'évader sept fois de prison, la recherche de faux papiers et d'argent ou encore le montage du projet griffonné au feutre sur les murs de l'appartement… Toutes les étapes de cette grande évasion sont passées au peigne fin et délivrées de manière hyper‑efficace.
Et quand enfin vient l'heure H, que l'étau se resserre sur les fugitifs, que les gendarmes contrôlent toutes les voitures aux péages et que les aéroports sont sous surveillance, on frissonne dans son fauteuil en se demandant si les trois évadés réussiront à prendre la clé des champs. Une série B modeste mais haletante. Une vraie réussite.