Poséidon
Il est presque passé inaperçu. Il y a quatre ans, en pleine vague de péplums helléniques (Troie, Alexandre), Wolfgang Petersen tournait le remake de l’un des films catastrophes les plus célèbres des années 70, avec La tour infernale et Tremblement de terre.
Si l'on a connu Petersen plus inspiré (Le bateau en 1981, Dans la ligne de mire ou encore L’histoire sans fin), le réalisateur de Troie limite pourtant les dégâts. Très vite, son film entre dans le vif du sujet : pas d’interminable première partie nous présentant les uns après les autres les futures victimes de l’océan, mais une catastrophe qui survient rapidement la nuit de la Saint‑Sylvestre, et une question sur laquelle le récit se concentre : quel comportement adopter en cas de crise ? Faire preuve de courage, de sacrifice (les jeunes générations plutôt que les anciennes) et de solidarité.
Rien de neuf à l’horizon, tant la morale hollywoodienne du genre est respectée à la lettre, mais un savoir‑faire indéniable : impressionnante, la catastrophe n’abuse pas des effets spéciaux et reste inféodée au sort de ceux qui tentent de survivre (parmi eux, Kurt Russell, sorte de leader improvisé). Une bonne surprise pour les amateurs du genre et une bonne alternative aux puddings puritains de Roland Emmerich.