Populaire
Même si le film n'a a priori rien de passionnant (et qui nous dit élégamment que tout était mieux avant, tendance passéiste de plus en plus tenace décidément…), son charme suranné, l'ambiance polie et joyeuse des années 50 et le charisme de ses deux comédiens parviennent rapidement à faire mouche.
Nous sommes donc en 1958. Les hommes sont les rois du monde et fument sans discontinuer dans des costumes cintrés, pendant que les femmes sont à la maison ou tapent à la machine. Et Rose justement, qui jusqu'à présent travaillait dans le drugstore de son père, a un don : elle tape à la machine plus vite que son ombre. Entre le séduisant patron et la candide secrétaire va se nouer une drôle d'idylle, sur fond de concours dactylographique.
Beaucoup de fraîcheur, d'humour, de naïveté et d'originalité se dégagent de cette romance tournée en Basse‑Normandie sur fond de rockabilly et de cha cha cha. Sans être le film de l'année, Populaire mérite amplement son petit succès et rend un bel hommage aux comédies malicieuses d'après‑guerre dans lesquelles brillaient Daniel Gélin, Robert Lamoureux et quelques autres.