Pop rédemption
Voir Pop rédemption juste après Gravity est un drôle d'exercice qui consiste à résumer un concept bouddhiste en une phrase : nous ne sommes pas tous au même stade (de réincarnation). Car c'est bien un gouffre qui sépare cette jeune âme (œuvre) signée Martin Le Gall de la sagesse d'un Alfonso Cuaron par exemple, déjà parti dans d'autres galaxies.
Sorte de road‑comédie loufoque et musicale, Pop rédemption met en scène quatre copains d'un groupe de métal en route pour le Hellfest, le célèbre festival de hard rock réunissant chaque année tout ce que la France compte de Headbangers (reconnaissables à leurs mouvements de tête typiques et frénétiques). En chemin, ils trouveront un patron de boîte très encombrant, voleront le mini‑van de Scoubidou, participeront à la fête de la fraise de Saint‑Peperac et arriveront peut‑être au Hellfest avec le sentiment d'avoir enfin grandi.
À trop vouloir tout faire ‑un peu‑, Martin Le Gall accouche d'une petite comédie sympathique, originale et émaillée de touches d'humour référentielles, mais dénuée de ce grain de folie attendu. Dommage.