Planète 51
Quelque part dans la galaxie, voici une petite ville nommée Glipforg, figée dans les années 50 et pleine d’habitants ressemblant à des petites créatures vertes. Tout roule pour le jeune Lem, féru de sciences et fraîchement affecté au département de recherches scientifiques de sa petite bourgade.
Le jour même, il apprend que la fille de ses rêves éprouve à son égard des sentiments réciproques. Néanmoins, cette effusion de joie est brusquement interrompue par l’arrivée inattendue d’un dénommé capitaine Charles T. Baker, astronaute humain considéré comme un alien pure race par la communauté de Glipforg. Celle‑ci a décidé d’éliminer cet ennemi venu d’ailleurs, mais Lem, envers et contre tous, en a décidé autrement.
Partagé entre l’écrasante référence historique de l’Américain conquérant la Lune et d’autres inspirations cinématographiques telles que E.T, La guerre des mondes ou le génial Alien (on retiendra la citation de l’inquiétant slogan du film : « Dans l’espace personne ne vous entend crier »), Planète 51 réussit son pari animé grâce à l’utilisation originale, drôle et remplie d’humour de ses divers modèles d’inspiration.
L’inversion des points de vues conforte également la pertinence du récit. Une fois n’est pas coutume, l’invasion de l’altérité est subie par l’autre camp, celui‑là même qui échappe à notre capacité de compréhension. Plus que de simples images de synthèse, un petit régal.