Plaire aimer et courir vite
1993. Étudiant à Rennes, Arthur (Vincent Lacoste), 22 ans, fait la connaissance de Jacques Tondelli (Pierre Deladonchamps), un romancier de treize ans son aîné. Condamné par le virus du sida, le trentenaire redoute de s’engager dans une nouvelle relation. C’était sans compter l’énergie revigorante et l’amour fou que lui apportera le jeune provincial.
Partiellement autobiographique, le drame de Christophe Honoré plonge dans la chronique intimiste quand 120 battements par minute, le film multi‑récompensé de Robin Campillo, relatait le combat des militants d’Act Up dans les années 90 pour la reconnaissance et la prise en charge des malades par le gouvernement. Quoiqu’il en soit, la conscience accrue d’un compte à rebours prévaut à l’aube de ces années 90 particulièrement dévastatrices.
Pourtant, Jacques n’en a pas tout à fait fini avec la vie et ceux qui la lui rappellent, à commencer par son fils Loulou à croquer (Tristan Farge), Mathieu (Denis Podalydès, à la fois drôle et touchant), son voisin et ami de longue date, puis un amant d’autrefois (Thomas Gonzalez) qui lui laissera le souvenir poignant d’un dernier bain ensemble. Lorsque Arthur lui accorde une chance de ne pas en finir trop rapidement, Jacques envisagera leur romance comme un sursis lumineux mais cruel, son ultime bouffée de vie avant qu’il ne rompt avec elle.