par Carina Ramon
08 novembre 2011 - 17h07

Placebo : we Come in Pieces

A

Un Écossais doté de la nationalité américaine né à Bruxelles et vivant à Londres (Brian Molko), un Suédois exilé au Luxembourg puis à Londres (Stefan Olsdal), un Californien tout droit sorti d'un film de Paul Verhoeven (Steve Forrest, batteur du groupe depuis 2008), voici Placebo, groupe de rock alternatif né des cendres encore fumantes du no‑wave et du punk en 1994. Et si l'on énumère les pages de leur passeport, c'est que Placebo est un groupe d'ici (Londres), d'ailleurs (le reste du monde), voire de très loin (les autres planètes…).

À cheval sur les cultures et les genres, se produisant là où les autres groupes n'osent pas se rendre, ce trio, accompagné sur scène de trois autres compères dont Fiona Brice au violon et au theremin, est toujours là où on ne l'attend pas. Sans doute une des grandes marques de fabrique du groupe, signe distinctif qui poussa David Bowie en 1997 à leur offrir la première partie de sa tournée Earthling.

Entre autres caractéristiques, une ambiguïté sexuelle et une androgynie affichées, un penchant pour les substances illicites, un discours ultra‑noir, un romantisme exacerbé, de la provocation par hectolitres et des amplis sursaturés qui pourront rebuter les plus chastes oreilles. Mais à bien y regarder (difficile de ne pas se laisser subjuguer par leur charisme) et à entendre de plus près (Stefan Olsdal est un technicien de haute volée, notamment à la basse), Molko et sa bande parviennent à nous communiquer leur énergie brute. Certes, l'ensemble est un peu statique et parfois redondant (deuxième partie du concert heureusement plus mélodieuse), mais la voix d'ado rebelle de Molko, toujours sur le fil, ne semble pas avoir besoin d'artifice pour séduire des millions de fans à travers la planète.

Capté en septembre 2010 à l'O2 Brixton Academy de Londres, croyez‑nous, ce concert va vous déboucher les écoutilles. Mention spéciale au titre Bitter End, toujours aussi fort.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
dvd
blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
01/11/2011
image
DVD-5, 84', toutes zones
1.75
HD 1 080i (AVC)
16/9 natif
bande-son
DTS 5.1
Dolby Digital 5.1
Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français (bonus)
8
10
image
Absolument les mêmes remarques que pour le Blu-Ray du concert, hormis une définition un peu moins franche… Mais compte tenu de l'utilisation maximale du support au niveau compression (avec un débit de 10 Mbits), on est ravis. Un show musclé et dans l'air du temps (ça sent l'équipe de graphistes backstage). Placebo ? Branchouille ? Faut croire.
8
10
son
Avec sa voix d'ado rebelle, Molko parvient à notre plus grand étonnement à se faire entendre dans ce brouhaha très organisé fait de salves profondes de basses et de guitares poussées dans leurs derniers retranchements. L'ensemble est même très équilibré. Par contre, contrairement à sa consœur HD, la piste Dolby Digital 2.0 (PCM sur le Blu-Ray) laisse cette fois‑ci les basses de côté. Et vu leur importance, ce serait ballot de s'en priver… Reste donc au choix le Dolby Digital 5.1 ou le DTS 5.1 qui se valent au niveau de la gestion des basses, mais pas en termes d'ampleur, de spatialisation et de clarté des voix sur les surrounds. Avantage au DTS, donc.
2
10
bonus
- Titres bonus : Kitty Litter (Suisse 2009), Speak in Tongues (Mexique 2009), For What tt’s Worth (Japon 2009), Breathe Underwater (Allemagne 2010), Bright Lights (Suisse 2010), Trigger Happy Hands (Belgique 2010) (27')
Le très bon film de la tournée Battle for the Sun présent sur la version Blu-Ray (cliquez ici pour accéder au test de la rédaction) a malheureusement disparu. Reste les six titres bonus captés lors de divers concerts à travers le monde.
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !