par Paco Altura
23 octobre 2017 - 15h57

Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar

VO
Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales
année
2017
Réalisateurs
InterprètesJohnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Kaya Scodelario, Geoffrey Rush
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Entre beuveries et combines foireuses, le pirate Jack Sparrow survit comme il peut, peinant à garder ne serait‑ce qu'un bateau ou un équipage. Sparrow ne le sait pas, mais Salazar, un chasseur de boucaniers qu’il avait jadis vaincu, a survécu sous la forme d’un terrifiant spectre. À la suite d'une énième mésaventure de Sparrow, Salazar et ses impitoyables acolytes se retrouvent libres de pourchasser le célèbre pirate. L'aide de Carina, une jeune astronome, et Henry Turner, le fils de Will, ne sera pas de trop pour tenter d'échapper au courroux de l'invincible Salazar.

 

Ce cinquième film estampillé Pirates des Caraïbes repart sur des bases plus saines que les derniers chapitres de la saga. Si Johnny Depp, en complète roue libre, n’est plus le moteur du récit, ce Pirates des Caraïbes 5 profite par contre de personnages hauts en couleur campés par un Geoffrey Rush en grande forme (Barbossa) et un Javier Bardem intense dans la peau de Salazar. Aidé par de saisissants effets spéciaux, l'acteur espagnol parvient à hisser son terrifiant personnage au rang de meilleur méchant de toute la saga !


Laquelle profite aussi de la mise en scène inventive et dynamique insufflée par les réalisateurs norvégiens Joachim Ronning et Espen Sandberg, découverts avec le long métrage Kon‑Tiki

 

Malgré ces atouts forts, La vengeance de Salazar reste une lourde production Disney qui met 25 bonnes minutes à démarrer et tente une cure de jouvence artificielle avec l’introduction des personnages peu attrayants de Carina (Kaya Scodelario) et Henry (Brenton Thwaites). Le spectateur sera néanmoins récompensé de sa patience grâce à l’incarnation vraiment impériale de Javier Bardem, à des moments de bravoure assez époustouflants (les requins fantômes, le sauvetage au bord du gouffre) et une poignante scène livrée par un personnage « historique » de la saga vers l'épilogue (impossible d'en dire plus pour cause de spoiler).

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Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
06/10/2017
image
BD-50, 129', zone B
2.40
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD High Resolution 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais sourds et malentendants, néerlandais
8
10
image

Une jolie qualité d'image, beaucoup de détails, une colorimétrie qui pète comme il faut, notamment sur les fonds marins. La copie s'avère impeccable quelles que soient les conditions d'éclairage, à l'exception d'une courte séquence où les fantômes numériques accompagnant Salazar se détachent vilainement sur fond vert. À part cela, de la belle ouvrage pour une HD très propre.

8
10
son

La VO DTS‑HD Master Audio 7.1 met la gomme pour accompagner toutes les envolées instrumentales, les tirs de canons, le cliquètement des épées ou la respiration inquiétante de Salazar. C'est une bulle totale qui est proposée aux spectateurs et ravit les oreilles grâce à une spatialisation au laser. On a néanmoins le sentiment très net que les nombreux passages musicaux ont été un peu surboostés pour renforcer artificiellement l'aspect épique des séquences.

 

Face à cette profusion, la VF fait correctement son boulot. On regrette toutefois les choix artistiques sur certaines voix françaises. Particulièrement le timbre plat et sans relief du doubleur de Javier Bardem qui « oublie » le savoureux accent hispanique de l'acteur.

7
10
bonus
- Making of (47')
- Bêtisier (2')
- Carnet de bord de Jerry Bruckheimer (1')
- Scènes coupées (3')

Si l'on peut aisément se passer des quatre scènes coupées et du piteux bêtisier, le making of vaut vraiment le coup d'œil. Pour rompre avec le ronron de la langue de bois et du marketing, il varie les formes en mixant le journal vidéo de l'acteur Kevin McNally (M. Gibbs), un tête‑à‑tête avec les jeunes stars du film (Brenton Thwaites et Kaya Scodelario) évoquant leurs souvenirs de tournage, des interviews plus classiques (Javier Bardem) et des micro‑segments sur les effets spéciaux.

 

Si Johnny Depp confirme son total manque d'investissement, tous les autres font des efforts, à commencer par Javier Bardem, passionnant lorsqu'il explique son travail. Et si l'on peut regretter la présence en partie congrue des réalisateurs et le survol superficiels des effets spéciaux, il faut reconnaître que ce making of est à la fois informatif et distrayant.

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