Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar
Entre beuveries et combines foireuses, le pirate Jack Sparrow survit comme il peut, peinant à garder ne serait‑ce qu'un bateau ou un équipage. Sparrow ne le sait pas, mais Salazar, un chasseur de boucaniers qu’il avait jadis vaincu, a survécu sous la forme d’un terrifiant spectre. À la suite d'une énième mésaventure de Sparrow, Salazar et ses impitoyables acolytes se retrouvent libres de pourchasser le célèbre pirate. L'aide de Carina, une jeune astronome, et Henry Turner, le fils de Will, ne sera pas de trop pour tenter d'échapper au courroux de l'invincible Salazar.
Ce cinquième film estampillé Pirates des Caraïbes repart sur des bases plus saines que les derniers chapitres de la saga. Si Johnny Depp, en complète roue libre, n’est plus le moteur du récit, ce Pirates des Caraïbes 5 profite par contre de personnages hauts en couleur campés par un Geoffrey Rush en grande forme (Barbossa) et un Javier Bardem intense dans la peau de Salazar. Aidé par de saisissants effets spéciaux, l'acteur espagnol parvient à hisser son terrifiant personnage au rang de meilleur méchant de toute la saga !
Laquelle profite aussi de la mise en scène inventive et dynamique insufflée par les réalisateurs norvégiens Joachim Ronning et Espen Sandberg, découverts avec le long métrage Kon‑Tiki
Malgré ces atouts forts, La vengeance de Salazar reste une lourde production Disney qui met 25 bonnes minutes à démarrer et tente une cure de jouvence artificielle avec l’introduction des personnages peu attrayants de Carina (Kaya Scodelario) et Henry (Brenton Thwaites). Le spectateur sera néanmoins récompensé de sa patience grâce à l’incarnation vraiment impériale de Javier Bardem, à des moments de bravoure assez époustouflants (les requins fantômes, le sauvetage au bord du gouffre) et une poignante scène livrée par un personnage « historique » de la saga vers l'épilogue (impossible d'en dire plus pour cause de spoiler).