Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence
Et de quatre. Après Le secret du coffre maudit, La malédiction du Black Pearl et Jusqu’au bout du monde, Johnny Depp (alias Jack Sparrow) reprend du service dans cette aventure pleine de sirènes envoûtantes, où la légendaire Fontaine de Jouvence est au cœur de toutes les convoitises. L’increvable pirate partage l’affiche avec une nouvelle venue dans la saga, Penélope Cruz, et le réalisateur Gore Verbinski cède sa place à Rob Marshall (Chicago) derrière la caméra.
Tout démarre cette fois à Londres, où Jack Sparrow est sur le point de se faire passer la corde au cou (pas le mariage…). Mais par un habile tour de passe‑passe, le voilà à mille lieues de la potence, en partance sur le Queen Anne's Revenge, le navire du légendaire capitaine Barbe‑Noire et de sa fille Angelica. Jack va devoir glisser entre les vagues pour débusquer la fameuse fontaine avant tout monde, tout en tenant à distance le capitaine Hector Barbossa, devenu corsaire du Roi, et des sirènes aussi belles que dangereuses…
Voici un programme calibré pour les enfants et mis en boîte par un Rob Marshall qui peine visiblement à se remettre de son dernier plantage (Nine). Poussif, inutilement bavard et n'apportant rien de vraiment nouveau à la franchise hormis quelques rares effets spéciaux de toute beauté, qui en mettront plein les yeux aux petits, ce nouvel opus enchaîne les numéros de bravoure sans se préoccuper de grand‑chose d'autre. Reste l'univers baroque du film, ses costumes « piratesques », ses créatures assoiffées de trésors interdits et ses boiteux édentés. Johnny Depp excelle en homme des mers « rimmelé » et tout enrubanné, mais commence aussi à tourner en rond dans ses frusques de pirate maudit. Adultes s'abstenir.