par Jean-Baptiste Thoret
10 juin 2013 - 14h57

Piranhas

VO
Piranha
année
1978
Réalisateur
InterprètesBradford Dillman, Heather Menzies, Kevin McCarthy
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Deux ans après Les dents de la mer, Joe Dante, futur réalisateur de Gremlins et Small Soldiers, livre sa propre version des bestioles sous‑marines dévorant les mollets des humains. Ici, des myriades de piranhas jettent leur dévolu sur Lost River Lake.

Petit bijou de série B fantastique tourné en 1978 pour le compte du producteur Roger Corman (alors pas regardant sur le contenu et le message de ses productions tant que séquences sexy et d'action faisaient bon ménage), Piranhas mélange des éléments de comédie gore tout en croquant les travers du film de monstres. En filigrane, déjà, une critique piquante de Dante à l'égard de la politique américaine post‑Vietnam.

À noter enfin, la présence de Kevin McCarthy, acteur culte de L'invasion des profanateurs de Don Siegel.

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Piranha
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
05/06/2013
image
BD-50, 94', toutes zones
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 1.0
Anglais DTS-HD Master Audio 1.0
sous-titres
Français
5
10
image
L'édition DVD sortie chez MGM en 2003 n'était pas de toute première jeunesse, avec un lot de couleurs fades, de contrastes problématiques et de grain intense. Ce nouveau master fait mieux tout en attirant l'attention, par le prisme de la HD, sur une série de défauts bien visibles. Et ça commence dès le premier plan du film tourné de nuit (hommage à Citizen Kane) et à peine lisible. Ce sont d'ailleurs toutes les scènes les moins éclairées qui posent problème au niveau de la définition et de l'arrivée parfois massive de points blancs et autres défauts (comme une collure de pellicule bien visible, ou encore des plans de coupe de qualité moindre et certainement achetés à une banque d'images, comme l'avion qui décolle ou la lune mangée par des nuages sombres). Malgré cela, une densité en dents de scie et des couleurs encore délavées, le film retrouve ici un peu de fraîcheur, notamment toutes les séquences tournées en plein soleil. Dommage d'ailleurs que tout le film ne soit pas de ce niveau‑là.
5
10
son
La musique stridente de Pino Donaggio et les cris des victimes participent sans doute à cette sensation de bande‑son aiguë en VF. Une piste qui propose pourtant un débit supérieur à celui de la VO. On préférera pourtant la version US pour ses voix mieux intégrées (et non collées sur les ambiances) et sa petite aura sur la scène frontale.
5
10
bonus
- Défense d'entrer : Joe Dante se souvient du film et son tournage (40')
- Coulisses de tournage (10')
- Bande-annonce
Avant toute chose : félicitations au concepteur de ce menu d'accueil tonique, lumineux et moderne, qui donne dès l'insertion de la galette l'envie de poursuivre (ce qui n'est pas toujours le cas). L'interview de Joe Dante est quant à elle un petit ravissement. Non seulement pour sa bonne humeur, mais aussi pour son caractère « historique », replaçant le film dans son contexte de l'époque. Retour donc dans les Seventies avec l'arrivée à Hollywood de Joe Dante, sa rencontre avec le célèbre producteur Roger Corman, ses influences et les messages sous‑jacents du film. Les rushes de tournage ne sont pas des prises non montées du film, mais de petites séquences filmées en 16 mm en N&B et couleurs (et sans son) dans les coulisses de production.
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