Pink Floyd : 1982-2012, les 30 ans de The Wall
Groupe de rock progressif de légende, Pink Floyd a traversé les époques (naissance au début des années 60 jusqu'au concert Live 8 à Londres en 2005), non sans heurts (mésentente entre les membres, drogues, départ douloureux de Syd Barrett…). Mais de tout cela demeure une œuvre grandiose, impérissable, transcendantale.
Via ce documentaire, la réalisatrice Sonia Anderson a souhaité rendre hommage au groupe britannique en retraçant son parcours de manière chronologique, et ce, sur plus de quarante années. Images des Sixties et du club underground The UFO Club à Londres, récits de trips au LSD et de voyages en Inde, délires de Barrett… Mais si Anderson s'intéresse, dans la majeure partie de son doc, aux débuts de Pink Floyd, elle s'attarde trop longuement sur leur consommation de LSD et l'instabilité de Barrett, à grand renfort d'images psychédéliques.
Outre un problème de taille, celui de ne pas mentionner le nom de tous les intervenants et/ou de ne pas préciser qui ils sont (ce qui ôte tout sérieux au doc), le film souffre d'une construction bancale, puisque la réalisatrice survole certains moments‑clés de la carrière du groupe, après avoir gaspillé de longues minutes sur des éléments redondants ou d'importance relative.
Surtout, c'est de musique dont ce doc manque cruellement, sans doute pour des raisons de droits d'auteur. L'accroche de la jaquette, « 1982-2012 : les 30 ans de The Wall », induit en erreur. En effet, on ne voit rien ou presque de l'album The Wall, sorti en 1979 et non en 1982. La date ferait donc référence au film d'Alan Parker, mais là encore, le documentaire n'en parle pas. On reste donc sur notre faim, désireux d'entendre le son unique du groupe.
Difficile donc de suivre ce documentaire, pourtant parsemé d'images et d'interviews intéressantes, mais déséquilibré, peu clair (sans parler de l'accent anglais pour le moins approximatif du commentaire), et qui aurait mérité de réduire son champ d'action pour gagner en efficacité.