par Carina Ramon
19 décembre 2012 - 12h22

Piégée

VO
Haywire
année
2011
Réalisateur
InterprètesGina Carano, Michael Fassbender, Ewan McGregor, Bill Paxton, Channing Tatum, Michael Douglas, Mathieu Kassovitz, Antonio Banderas
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Channing Tatum et Mathieu Kassovitz réunis dans un même film. Une incongruité que l'on doit à Steven Soderbergh, qui opère ici un drôle de télescopage entre force brute développée par le premier et cinéma intello, étiquette solidement attachée dans le dos du second (le cinéaste consacrera d'ailleurs un an plus tard, avec Magic Mike, un long métrage entier à Channing Tatum, inspiré de sa propre vie).

En 2011, Soderbergh s'intéresse à une autre personnalité singulière, Gina Carano, première femme free frighteuse au monde et championne de boxe thaïe. Captivé par ses capacités physiques et son mental de battante, il lui offre ici un rôle à sa portée et l'entoure d'une bande de comédiens de haute volée, de Michael Fassbender à Ewan McGregor en passant par Mathieu Kassovitz, Antonio Banderas et Michael Douglas. Le principe de sa trilogie Ocean's, Julia Roberts en moins.

Ainsi, Mallory Kane, agent secret spécialiste des missions périlleuses, décide de quitter son employeur juste avant d'effectuer un dernier job à Barcelone, consistant en une exfiltration de dissident chinois retenu en otage. Une décision dont on va suivre, à rebrousse‑poil et rebondissement après rebondissement, les conséquences. De Dublin à Londres, Mallory va devoir remonter le film de sa vie et affronter à mains nues des hommes déterminés à l'éliminer.

Avec Piégée, Steven Soderbergh s'offre un petit plaisir, celui de revisiter le film d'espionnage à la mode action. Sans doute retenu par les talents encore balbutiants de son actrice principale, il opte pour un traitement brut, sans fard, laissant la part belle aux scènes d'action (l'ouverture du film, combat entre Channing Tatum et Gina Carano, vaut vraiment le détour). Et malgré un récit complexe dont on peine à suivre la trame (problème de montage ?) et un manque d'ambition évident mais compréhensible, on finit par tomber gentiment dans ce nid d'espions tous plus rusés et dissimulateurs les uns que les autres. Les amateurs de films d'espionnage des 70's y trouveront sans doute leur compte.

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Haywire
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
09/01/2013
image
BD-25, 92', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français (imposé sur la VO), Français pour sourds et malentendants
8
10
image
Nous avons décidé de ne pas pénaliser les partis pris esthétiques singuliers de Soderbergh, privilégiant ici exclusivement les éclairages naturels, une captation sur l'instant et les tonalités brutes, presque Seventies. Pas très « 2012 » tout cela, mais suffisamment expressif et immersif pour charmer. D'autant que ce rendu Blu-Ray n'est pas loin de la perfection. Par contre, en DVD, on demande à voir…
8
10
son
Encore une fois, le réalisateur prend à contre‑pied le courant actuel en plongeant le spectateur dans un univers sonore brut (les coups, rien que les coups), sans rajouts type blockbuster, ni surenchère d'effets. Un peu déstabilisant au début, on finit par apprécier cette épure sonore et l'ambiance feutrée tout juste rehaussée sur les enceintes surround par une musique savamment sélectionnée, là encore d'inspiration 70's.
5
10
bonus
- Entraînement de Gina Carano pour le film : chorégraphies et maniement des armes (15')
- Les hommes du film (5')
Il faut avouer que la brochette de comédiens mâles impressionne, mais pas autant que les capacités physiques et mentales de Gina Carano, boxeuse de Free Fight dont nous pouvons découvrir le premier combat dans ces bonus. Victoire en 38 secondes. Impressionnant.
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