Peter Gabriel : New Blood Live in London 3D
Londres, mars 2011. Deux soirées durant, Peter Gabriel injecte du sang neuf (« new blood ») à la majestueuse scène du Hammersmith Appollo. Le but : réinterpréter les plus grands classiques de son répertoire avec un orchestre philharmonique. Les moyens : déferlement de cordes, arrangements pointilleux et nappes à n’en plus finir, comme pour prouver à jamais ‑et par d’autres voies‑ le style à la fois suave et dévastateur du chanteur, musicien et producteur de musique.
Il faut dire qu’après Genesis en 1975, Peter Gabriel s’est frayé son propre itinéraire : musicien éclectique voire expérimental, compositeur de musique de films dont la planante bande‑son de La dernière tentation du Christ de Martin Scorsese en 1988, fondateur de plateforme de distribution musicale, géniteur de bribes musicales qui nous prennent aux tripes, clips avant‑gardistes qui firent les beaux jours des Eighties…
Le New Blood Orchestra offre ainsi un panel de chansons triées sur le volet : l’allégresse spontanée de Solsbury Hill luttant contre la mélancolie enveloppante de The Power of the Heart ou du très fameux Don’t Give Up. Sans Kate Bush, dommage. Du sang nouveau et vivifiant donc, une bonne énergie, puis des larmes au terme de ce concert d’anthologie dont on sait alors qu’il n’aura plus jamais lieu.
Un exercice pointu et plus austère peut‑être que les shows habituels et débridés du chanteur, mais capté en 3D pour un résultat surprenant qui classe d'office ce titre dans les Top 3 des meilleures 3D de l'année (toutes catégories confondues).