par Carina Ramon
21 février 2019 - 16h22

Peppermint

année
2018
Réalisateur
InterprètesJennifer Garner, John Ortiz, John Gallagher, Juan Pablo Raba
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Une jeune mère de famille (Jennifer Garner) décide de venger l’assassinat de son mari et de sa fille par un gang de narcotrafiquants.


Ce film réalisé par Pierre Morel (le premier Taken) marque le retour au premier plan de Jennifer Garner. En tout cas sur le papier. À l’écran, ce n’est pas aussi évident. Décalque de la série Punisher et de son auto‑justice borderline, l'intrigue de Peppermint est d'office plombée par ses problèmes de crédibilité et son scénario qui ne propose pour réponse au drame vécu par son héroïne qu'une violence sans appel. Malgré son titre piquant (peppermint pour « menthe poivrée »), on assiste à une avalanche sans saveur d’images saccadées alternant ralentis et scènes d’action mal fagotées déjà vues mille fois. On oubliera les méchants, grotesques.

 

Et si on devine que Morel tente d’inscrire son héroïne dans une certaine mythologie pour lui donner un peu d'épaisseur, la tentative ‑ratée‑ a au moins une vertu inattendue : mettre en exergue le mal dramatique dont souffre le cinéma français, soit le manque patent d’originalité, d'ambition artistique et de scénarios dignes de ce nom. Car oui, même les séries B ont besoin d’un scénario solide pour exister.

 

Sur le thème de la vengeance pourtant archi‑rebattu, on se souviendra plutôt du sublime Sicario de Denis Villeneuve. Peppermint est malheureusement l’expression d’un certain cinéma mal aimé et moribond dont le futur paraît bien sombre.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
19/01/2019
image
BD-50, 102', zone B
2.35
HD 1 080 p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
8
10
image

Tourné en numérique, le film est impeccable sur ce Blu‑Ray. La définition se montre précise voire chirurgicale, les détails fourmillent et les contrastes font des ravages, même lors des nombreuses séquences nocturnes. Au final, une image tellement parfaite qu’elle laisse presque de marbre. En tout cas froide et artificielle.

8
10
son

Deux pistes sonores 7.1 équivalentes qui bénéficient toutes les deux d’une excellente répartition avec des envolées remarquables et ultra‑dynamiques sur les scènes d’action. La gestion des basses n’est pas en reste, et cela devient plutôt rare. Seul hic, l’omniprésence de la musique à grand renfort de guitares électriques, très vite insupportables.

3
10
bonus
- Commentaires audio de Pierre Morel en anglais non sous-titré
- Entretien avec Pierre Morel (26')
- Featurette (2')
- Bandes-annonces

Un entretien de 26 minutes assez curieux dans la mesure où le réalisateur se défend d’avoir fait un film de vengeance mais un film de justice. À méditer.

 

L’autre souci ‑et on en revient à notre critique‑ c'est qu'il indique avoir choisi ce scénario parmi les centaines qu’il lit tous les ans. Celui de Peppermint serait donc la crème de la crème ? On tremble…

 

Le reste de son propos n'est pas inintéressant. Humble mais tenant des propos contradictoires, le réalisateur nous laisse sur notre faim quant à ses motivations cinématographiques.

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