Penny Dreadful saison 1
Londres, 1881, la police est sur les dents : une série de meurtres sordides vient d’avoir lieu. Sir Malcolm Murray (Timothy Dalton) et Vanessa Ives (Eva Green) pensent que ce qui menace la ville est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît, et que des forces occultes sont sur le point de se réveiller…
À l’instar de Pulp Fiction aux USA, Penny Dreadful fait référence aux romans vendus pour un penny en Angleterre à̀ l’époque Victorienne (1837 à 1901), mettant en scène des aventures poisseuses et glauques dans un esprit sensationnel. Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour cette première saison, la série porte bien son titre.
Créée par Jon Logan (scénariste de Hugo Cabret) et produite par Sam Mendes (Skyfall), Penny Dreadful fait se télescoper à l’époque Victorienne rien de moins que Frankenstein, Dracula et Dorian Gray dans des aventures sanglantes et fantastiques incarnées par Eva Green, plus glamour et vénéneuse que jamais, et Timothy Dalton, ex‑James Bond qui signe ici un come‑back très réussi.
Au‑delà des décors et des costumes cossus sublimés par une réalisation soignée, les aficionados du genre apprécieront l'utilisation parcimonieuse des effets spéciaux où, plutôt que de recourir systématiquement aux effets numériques, le metteur en scène choisit de faire avant tout confiance à ses comédiens et de tout miser sur le jeu et la mise en scène (voir notamment la scène de possession d'un des personnages clé de l’intrigue).
À l’image, le résultat est tout simplement effrayant et criant de vérité. Et cette saison 1, sorte de remix gothique de La ligue des gentlemen extraordinaires d’Alan Moore et l’univers de Sherlock, fascine autant qu’elle fait peur. Remarquable dans le genre.