Pathology
Meilleur élément de sa promotion de médecine à Harvard, le jeune docteur Gray (Milo Ventimiglia, décidément abonné à la blouse blanche avec son rôle d'ambulancier Peter Petrelli dans Heroes) est affecté dans le département le plus prestigieux spécialisé dans la pathologie. Brillant, réceptif et passionné, il se retrouve parmi une élite d’internes, dont les comportements exubérants recèlent un secret morbide. Gray ne tarde pas, en effet, à percer le mystère qui tourne autour de ses collègues, leur utopie du crime parfait et le petit jeu malsain auquel ils s’adonnent, une fois la blouse de chirurgien tombée.
L’existence du médecin modèle ne tarde pas à basculer. Salle chromée aux néons blafards, découpe clinique de cadavres et organes à découverts sont exhibés avec une crudité telle, que Pathology ne laisse pas indifférent. Puis, au‑delà de cette intention nauséeuse, la question de la moralité s’immisce entre une injection d’azote susceptible de glacer le sang ou une orgie meurtrière faite de femmes mutilées au centième degré.
Trucider les méchants octroie‑t‑il une certaine légitimité face au déchaînement de ses pulsions, ou le passage à l’acte, quelle que soit la victime, n’est‑il tout simplement pas le signe d’un brutal dérèglement de notre surmoi ? Loin d’une logique de clan, Pathology fait sournoisement glisser une conscience irréprochable vers les abîmes de la sauvagerie.