Paris-Manhattan
Alice Ovitz (Alice Taglioni) est belle, blonde, plutôt intelligente, juive (il est beaucoup question de religion dans le film, mais sur un mode plus soft que dans La vérité si je mens), possède un job (elle est pharmacienne) et des jambes d’un mètre cinquante. Mais Alice est toujours célibataire : pas d’âme sœur qui veuille de ce top‑modèle en blouse blanche.
Personne n’y croit sauf la réalisatrice, Sophie Lellouche, qui, à partir de cette situation archi rebattue, imagine qu’Alice, par ailleurs fan de Woody Allen (d’où le portrait du réalisateur de Annie Hall qu’elle tient dans ses bras sur l’affiche, et qui fait même une apparition dans le film), croise un jour la route de Patrick Bruel, inventeur d’alarmes un peu iconoclaste, lequel séduit la belle à coups de poncifs hilarants qu’elle prend pour des pensées profondes.
Paris‑Manhattan, c’est la caricature du cinéma français petit‑bourgeois, sans talent et narcissique, mal ficelé et consternant. Une comédie romantique sans rythme, mal écrite et qui confond élégance et défilé de grandes marques. Affligeant.