Paranormal Activity : Tokyo Night
Après avoir été victime d'un accident de voiture lors de son voyage aux États‑Unis, une jeune Japonaise, les deux jambes cassées, est rapatriée chez elle à Tokyo. Son père étant absent, c'est son frère cadet qui va s'occuper d'elle. Un matin, la jeune fille s'étonne que son fauteuil roulant ne soit plus à la même place que la veille. Le garçon, persuadé qu'il s'agit de phénomènes paranormaux, décide de mettre en place une vidéosurveillance avec sa petite caméra pour filmer ce qui se passe durant la nuit…
On était habitué à ce que l'horreur made in Japan (le yurei eiga, film de fantôme dans la plus pure tradition japonaise), de Ring à The Grudge, soit reprise par Hollywood, trouvant là une véritable manne pour un cinéma fantastique américain perdu entre les remakes de ses propres films et sa vague de torture porn.
Cette fois‑ci, c'est l'inverse qui se produit. Alors que sort en salles le 19 octobre prochain le troisième volet de Paranormal Activity, licence au concept basique ‑le film entier est un montage d'images de vidéosurveillance ou de prises de vues filmées par un des personnages‑ et dont l'intérêt est inversement proportionnel à sa plus‑value, voici que débarque la version japonaise.
Si le réalisateur Toshikazu Nagae améliore ici légèrement son matériau de base (les protagonistes disposent de deux caméras, utilisation du split‑screen, un personnage immobilisé par un accident…) et intègre à son film les codes actuels du cinéma fantastique japonais (le fantôme aux cheveux longs notamment), cette mouture asiatique, un peu plus oppressante, ne parvient malgré tout pas à s'extirper de son carcan et à s'affranchir des figures imposées de son modèle. Soporifique, laborieux et négligeant toute logique scénaristique.