Paranormal Activity 4
À peine installée dans son nouveau quartier, une mère célibataire (Katie Featherston) est transférée ‑sans qu'on sache pourquoi‑ dans un hôpital. Son jeune fils Robbie (Brady Allen) est alors confié à des voisins, une famille sans histoire, dont le quotidien sera perturbé par d’étranges phénomènes.
De nouveau réalisé par le duo Joost/Schulman, auxquels on devait la bonne surprise du précédent opus Paranormal Activity 3, Paranormal Activity 4 anéantit vite tous nos espoirs et renoue avec le néant thématique et formel de ses origines.
L’usage hystérique du found-footage (bien qu’il s’agisse du principe même du film) finit par plomber les rares tentatives d'accélérations du récit, tandis que les incohérences scénaristiques se succèdent, de façon totalement décomplexée. Ainsi, inutile de chercher à comprendre comment la protagoniste, battue par une force invisible et traînée sur le sol, parvient à débouler dans la rue l’instant d’après (portable à l’appui bien sûr… maintien de la subjectivité et vif de l’action obligent). Dans la mesure où le principe d’omniscience instantanée exclut toute intention elliptique, on imputera cette faille extravagante à la paresse des réalisateurs.
Si le principe du found-footage a ses limites, ses instigateurs n’en ont visiblement pas et poussent leurs délires vers un tournant parodique. Mais la saga se porte commercialement si bien que les producteurs envisagent d'ores et déjà un cinquième opus. À nos timbales de pop‑corn.