Paranormal Activity 3
Préquelle de la franchise débutée en 2007, Paranormal Activity 3 se concentre sur l’enfance des deux sœurs, Katie (Chloe Csengery) et Kristi (Jessica Tyler Brown). L’histoire nous ramène en 1988, lorsque les fillettes vivaient avec leur mère Julie (Lauren Bittner) et leur beau‑père Dennis (Christopher Nicholas Smith). Persuadé que la maison est l’objet de phénomènes paranormaux, celui‑ci décide d'installer partout des caméras. Son intuition est rapidement confirmée lorsque d’étranges manifestations apparaissent sur les enregistrements et perturbent le quotidien familial.
Contrairement à ses prédécesseurs, professionnels de la mise en scène paresseuse et de l’angoisse à retardement (cliquer sur Paranormal Activity, Paranormal Activity 2), ce troisième opus démarre au quart de tour. Un tremblement de terre et l’empreinte d’une forme évanescente sur la pellicule marquent l’intrusion du surnaturel. L’ubiquité des caméras permet de mémoriser le moindre bruissement insolite (jusqu’ici, pas de surprise), mais l’incursion du Mal dans la maison est davantage démontrée par des apparitions furtives, la violence des courants d’air et des fracas à répétition. L’astuce de la caméra pivotante, fixée sur un ventilateur, entretient la dynamique du champ et du hors‑champ, entre le salon et la cuisine. Ainsi, la peur est suscitée par ce que l’on ne voit pas, mais aussi par ce que l’on entend (et fantasme).
Contre toute attente, Paranormal Activity 3 (dans sa version longue) est un excellent exercice sur les conditions de possibilité de la peur face à la caméra. Les forces du Mal font le reste. Une petite merveille d'effroi.