Paradise Beach
Une équipe d’anciens braqueurs coulent des jours heureux à Phuket en Thaïlande jusqu'au retour de leur ancien complice, Medhi. Après 15 années passées en prison, il réclame sa part du butin. Problème, il ne reste plus rien.
Sur l'autel du réalisme sordide allant apparemment de pair avec tout film de gangsters qui se respecte, Xavier Durringer (La conquête) oublie de faire du cinéma. Festival de clichés et de répliques vulgaires, son Paradise Beach accumule un nombre hallucinant de tares cinématographies : réalisation antidatée et sans inventivité, interminables invectives en guise de dialogues (on a la sensation que tous les personnages s’appellent « Ferme ta gueule » ou « Enculé »), le tout éructé par des comédiens qui, en majorité, jouent extrêmement mal.
Prévisible et étiré à outrance, le scénario (co‑écrit avec l'ex‑braqueur et ex‑taulard Jean Miez pour la caution de la rue) fait de la violence sans aucune nuance son terrain de jeu et oublie carrément de rendre ses personnages crédibles, changeant de motivation d’une scène à l’autre. Mais que sont allés faire Sami Bouajila, Mélanie Doutey et Kool Shen dans cette galère ? En dehors de profiter du cadre paradisiaque de Phuket aux frais de la production, on ne voit pas trop.