Par un beau matin d'été
Francis (Jean‑Paul Belmondo) et Monique (Sophie Daumier) forment un binôme d’escrocs de seconde zone. Le frère et la sœur espèrent changer de vie lorsque Frank Kramer (Akim Tamiroff), un bandit notoire, leur propose de kidnapper la fille d’un milliardaire américain en Espagne.
Si Jacques Deray démarre sa carrière avec une comédie sentimentale (Le Gigolo, 1960), par la suite, le cinéaste fera ses armes avec un genre qui alimentera pratiquement toute sa filmographie : le polar. Du prometteur Symphonie pour un massacre avec un tout jeune Jean Rochefort (1963) à La piscine, intrigant thriller de 1969 qui célébrait les retrouvailles d’un (ex) couple de stars, Alain Delon et Romy Schneider, son orientation cinéphilique reste claire.
Réalisé en 1965, Par un beau matin d’été (adapté du roman de James Hadley Chase) trouve sa place parmi les chefs‑d’œuvre du maître du polar, Géraldine Chaplin y fait d’ailleurs ses premiers pas (après avoir tourné, enfant, dans Les feux de la rampe) tandis que Belmondo excelle dans son rôle de petite frappe agitée et volubile. Servi par les dialogues décapants de Michel Audiard, le drame à huis clos peut surprendre avec son lâcher de répliques goguenardes. À découvrir.