Panique au village
Panique au village du duo Aubier/Patar fut d’abord une série télé, en 2003, avant de devenir un long métrage d’animation. Oubliez tout ce que vous avez déjà vu, Burton, Starevich, Wallace, Droopy, Gromit, Pixar et consorts.
Dans cette Panique, belge d’origine et diablement artisanale, cow-boy et Indien sont des professionnels du chaos, des esthètes de la catastrophe, des petites figurines rudimentaires qui auraient été frappées par l’esprit foutraque des Monty Python, les voyages de Jules Verne et le déluge onomatopéique de Monsieur Hulot.
Tout commence dans un village champêtre digne des jouets des années 1950. C’est l’anniversaire de Cheval et nos deux héros décident d’offrir à leur compagnon un barbecue. Mais la commande dérape et les voilà tous ensevelis sous un milliard de briques rouges. Qu’en faire ? Un gigantesque cube bien sûr, stocké sur le toit de la maison, qui s’effondre fissa.
Il faut reconstruire la maison, soit le début d’une odyssée délirante et atypique où l’on croise des belettes extraterrestres qui dérobent les murs à mesure qu’ils s’érigent, une jument mozartophile, trois scientifiques fous qui font de la catapulte, un monde sous-marin qui débouche sur des steppes enneigées et la voix de Benoît Poelvoorde en roue libre.
Une petite merveille de l’animation, inclassable et hystérique, qui fourmille d’idées et de dialogues à peine compréhensibles.