Pandemic
Le monde est ravagé par un virus mystérieux transformant peu à peu les malades en furies agressives puis en zombies. Lauren, une médecin, doit mener une petite équipe d’intervention au milieu des pillards et malades pour tenter de rapatrier en zone non contaminée un groupe de survivants terrés dans une école de Los Angeles.
Tout dans ce film est antipathique. Presque tout. Démarrons avec des péripéties mal scénarisées et peu crédibles dont on donnera juste deux exemples parlants : dans un local clos potentiellement peuplé d’une horde de malades hyper‑agressifs, qui aurait l’idée de se promener les mains vides ? Arrivé dans un quartier réputé dangereux, qui sortirait d’un bus, toujours les mains vides, alors que des chocs indiquent clairement des présences hostiles sur le toit ?
Passons ensuite aux personnages dépeints à la truelle : le flingueur qui perd ses nerfs, la femme qui ne sert à rien à part de future victime aux contaminés, le chauffeur lâche et crétin (Alfie Allen, le Theon Greyjoy de Game of Thrones) qui devient un héros sur le tard… Évoquons aussi les effets spéciaux fauchés. Ça peut paraître incroyable, mais tout ici paraît indiquer que personne dans l’équipe de cette production désargentée n’a même jamais entendu parler de la série The Walking Dead.
Attardons‑nous sur un épouvantable tic de réalisation qui systématise stupidement la vue subjective (à la première personne) copiée de jeux vidéo guerriers comme Doom ou Call of Duty durant la plupart des scènes et des échauffourées. Même le matériel publicitaire de Pandemic est malhonnête : le flingueur sur la jaquette n’existe pas dans le film et il n’est jamais question de sauver l’humanité.
Alors direction la poubelle ? Pas forcément, car le film, dans son épilogue, surprend avec une sous‑intrigue assez inattendue. Une péripétie qui, pour le coup, justifie enfin dans les ultimes secondes ce qui n’était qu’une piètre astuce (la vue FPS). C'est peu au regard du véritable musée des clichés que constitue le reste du récit.