Palmiers dans la neige
La décolonisation de la Guinée espagnole à travers les décennies, ou quand la grande et la petite histoire se télescopent dans un grand tourbillon de sentiments exaltés, de violence réelle et de quête de liberté.
Une jeune femme (Adriana Ugarte) quitte ses montagnes enneigées espagnoles pour la Guinée afin de partir sur les traces de son père, de son oncle et de son grand‑père, exploitants d'une plantation de cacao dans les années 50. À partir de cet instant, le film de Fernando González Molina (le maître du mélo espagnol, Twilight Love, 3 mètres au-dessus du ciel) déroule ses deux temporalités, le mal‑être de la jeune femme d'un côté, qui ne parvient pas à faire le deuil d'une histoire personnelle qu'elle peine à esquisser, et la période guinéenne des hommes de la famille de l'autre, qui réagiront différemment lorsqu'il s'agira d'embrasser la culture de l'autre. Car même à des milliers de kilomètres et en d'autres temps, les erreurs commises finissent toujours par remonter à la surface.
À condition d'aimer les fresques trop longues, parfois confuses et aux ressorts un peu faciles, Palmiers dans la neige peut effectivement servir de mètre étalon. Les 25 millions de dollars de budget se voient et font passer la pilule. Cœur de pierre, s'abstenir.