par Cédric Melon
30 mars 2021 - 09h44

Ovni(s) saison 1

année
2020
Créateurs
InterprètesMelvil Poupaud, Quentin Dolmaire, Daphné Patakia, Michel Vuillermoz, Géraldine Pailhas, Nicole Garcia
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A
© Montebello Productions / Canal+
© Montebello Productions / Canal+
© Montebello Productions / Canal+
© Montebello Productions / Canal+
© Montebello Productions / Canal+
© Montebello Productions / Canal+
© Montebello Productions / Canal+
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La dernière création originale de Canal+ s’attaque avec humour et enthousiasme aux phénomènes paranormaux.


Tout commence en 1978, lorsqu'un représentant de commerce à la recherche d’un raccourci disparaît. Au même moment, des témoins remarquent des phénomènes inexpliqués. Didier Mathure (Melvil Poupaud), brillant ingénieur spatial qui vient d'essuyer un terrible échec professionnel, est nommé en guise de punition à la tête du Gepan, un bureau spécialisé dans les ovnis. Ce cartésien convaincu n’a désormais plus qu’une idée en tête : résoudre cette affaire et sortir de cet enfer au plus vite.


Inspirée de faits réels, Ovni(s) est le fruit de l’imagination des scénaristes Martin Douaire (Vernon Subutex) et Clémence Dargent (Fais pas ci, fais pas ça) dont l'univers rétro ultra‑référentiel tape d'emblée dans le mille. Gentiment délirante, joyeusement poétique et enrobée d'une délicieuse reconstitution de la France giscardienne, la série n'en reste pas moins basée sur un terreau scientifique solide, validé par l'éminent astrophysicien Jean‑Pierre Luminet.

 

En plus de décors et d'un stylisme somptueux (on pense parfois à Jacques Tati), la production a réuni un casting haut en couleur porté par un Melvil Poupaud dont on découvre avec délectation le potentiel comique. Il insuffle à son personnage une élégance décalée magnétique. Le reste de la distribution est du même acabit, que ce soit Géraldine Pailhas (Jeune et Jolie), Quentin Dolmaire (Trois souvenirs de ma jeunesse), Michel Vuillermoz (Les herbes folles) ou encore la pétillante Daphné Patakia (Djam). Tous campent des personnages décalés qui incarnent à leur manière des théories discordantes et se promènent avec gourmandise dans cet univers burlesque mâtiné de fantastique.

 

Rigoureuse, sensible, drôle et bercée par une bande originale électro très réussie signée Thylacine (enregistrée sur des synthés d’époque), la série n'épouse toutefois pas à 100% la folie de son sujet, les deux auteurs et le réalisateur Antony Cordier préférant insuffler l'étrangeté par petites touches. Une sagesse qui donne parfois la sensation que rien ne dépasse : pas une scène qui se distingue plus qu’une autre, pas une séquence qu’on aurait envie de revoir plus qu’une autre, pas un épisode qui nous ait plus marqués qu’un autre. 

 

Une série qu'on ingurgite avec gourmandise d'une traite, mais qui manque encore d'irrévérence et de folie. En espérant que les auteurs retournent la table pour la saison 2, déjà validée par Canal+.

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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
03/02/2021
image
2 BD-50, 12 x 30', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
8
10
image

Difficile de faire mieux dans le genre. La reconstitution des années 70 est superbe jusque dans les moindres détails, des aplats de couleurs de la déco au stylisme ‑jamais ridicule‑ en passant par le choix des véhicules de l'époque, dont certains sont de véritables madeleines.

 

Un ensemble peut‑être moins lumineux et brillant que lors du passage de la série sur Canal+ (UHD SDR) mais en revanche plus dense, plus contrasté et plus saturé. Tournée en 4K, Ovni(s) est une jolie plongée dans un univers visuel pop et réaliste.

8
10
son

La vraie touche d'irrévérence de la série tient peut‑être dans la musique électro de Thylacine, alias William Rezé. Mêlé aux morceaux de Jean‑Michel Jarre et Tangerine Dream pour le générique, Zero Gravity ou encore à la mélodie sifflée du film Coup de tête, son univers punchy et décalé insuffle une pulsation essentielle à la série, lui offrant une modernité pas forcément revendiquée à l'image.

 

Et contrairement à la diffusion sur Canal+, on passe cette fois‑ci de la sage stéréo à une piste DTS‑HD Master Audio 5.1 qui fait toute la différence, notamment sur les génériques d'intro très pêchus et les ambiances. Les basses, la dynamique, tout se réveille enfin et ça change beaucoup de choses, l'aspect fantaisiste du récit ressort davantage. Les dialogues sont aussi d'emblée plus naturels et intégrés. 

0
10
bonus
- Aucun

On perd les 80 minutes de making of visibles en ligne ou en streaming. Fort dommage.

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