par Carole Lépinay
08 décembre 2011 - 17h02

Où va la nuit

année
2011
Réalisateur
InterprètesYolande Moreau, Pierre Moure, Edith Scob, Jan Hammenecker, Laurent Capelluto, Loïc Pichon
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Un jour, à force de mauvais traitements, Rose Mayer (Yolande Moreau) décide de tuer son mari. Elle quitte alors le domicile familial pour se rendre à Bruxelles auprès de son fils, loin de se douter de l’acte de sa mère. Une fois la menace conjugale définitivement éloignée, la femme brimée se met en quête de sa propre voie. Néanmoins, le passé peut‑il être complètement révolu ?

Après Séraphine (2008), Martin Provost tente d’explorer les liens qui soudent ou déciment une famille tiraillée par des non‑dits, et filme le passage thérapeutique de la case rurale à celle de la grande ville, transition presque suicidaire de l’espace infernal (qui chosifie la femme) aux reproches d’un fils, aussi sensible qu’indiscernable. Comme si Rose ne devait jamais s’affranchir de sa culpabilité. Tuer un monstre pour aller mieux, mais tuer quand même.

Dans Ou va la nuit, il s’agit, de toute évidence, de points de vue multiples qui ne concordent que très rarement. Ainsi, la police traque le criminel potentiel, le fils est à la limite du reniement maternelle puis, miracle de l’arbitraire, l’ultime main tendue provient d’une sphère anonyme. Soit une petite chambre à louer dans l’espoir d’une échappatoire dont la tenancière (magnifiquement interprétée par Edith Scob), femme solitaire, semble déjà tout savoir. Solidarité féminine ou humaine oblige, elle décide de conforter Rose dans sa cavale déceptive. Une belle histoire de survie qui ne compte aller nulle part.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
07/09/2011
image
DVD-9, 101', zone 2
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image
Comme souvent, les séquences tournées en intérieur ou de nuit manquent de fluidité et une dose supplémentaire de contraste n'aurait pas été de refus. Mais le master sait se rattraper en proposant une juste colorimétrie et des teintes froides, limites blafardes, qui vont de ton avec l'ambiance du film.
7
10
son
Puissantes, trop parfois, les voix raisonnent sur la centrale et ne sont pas agréables à l'écoute. À l'inverse, qu'il s'agisse d'un son naturel ou d'une musique mélancolique, l'ambiance est toujours parfaitement retranscrite grâce à l'utilisation habile de l'installation Home Cinéma.
5
10
bonus
- Entretien avec Martin Provost et Yolande Moreau (24')
- Bande-annonce (2')
Martin Provost raconte son travail d'adaptation à l'écran du roman Mauvaise pente (Keith Ridgway, 2001). L'accent est surtout mis sur la grande complicité qui rattache le réalisateur à l'actrice Yolande Moreau, laquelle avait déjà collaboré à la réalisation de Séraphine, trois ans auparavant.
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