Otages à Entebbe
En 1976, un vol Air France de Tel Aviv à destination de Paris est détourné en Ouganda. Quatre terroristes pro‑Palestiniens prenaient alors en otages 240 passagers au nom de la libération de leurs compatriotes.
Après un passage mitigé par Hollywood, José Padilha (RoboCop, Narcos) s’empare d’un fait divers diplomatique complexe appréhendé selon différents points de vue. Si l’intention d’expliciter tour à tour les raisons des révolutionnaires et des politiques est défendable, le processus d’identification ne fonctionne que ponctuellement pour le spectateur, perdu entre les idéaux d'un tandem de révolutionnaires pas très convaincants (Daniel Brühl et Rosamund Pike, complètement atones) et le militantisme fadasse de leurs collègues palestiniens, avant que ne viennent s'ajouter les réunions de crise coordonnées par le Premier ministre Yitzhak Rabin (Joerg Stadler) et Shimon Peres (Eddie Marsan, Ray Donovan), alors ministre de la Défense.
Les otages en détresse mais vaguement identifiables (parmi eux, une rescapée des camps de concentration, un Français accusé d'espionnage, une jeune Britannique feignant d'être enceinte) ne parviennent pas non plus à pallier la distanciation qui prive ce thriller politique de souffle et de rythme.