par Carina Ramon
02 mai 2013 - 13h22

OMD Live : Architecture & Morality & More

année
2007
Réalisateur
Interprètes22 titres dont Sealand, Georgia, Souvenir, Tesla Girls, If you Live, So in Love, Enola Gay, Electricity
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Sorti en 1981, Architecture & Morality est aujourd’hui encore considéré comme le meilleur album d’Orchestral Manœuvres in the Dark, équilibre parfait ‑selon les propres mots du groupe‑ entre musique expérimentale (le son d'origine d'OMD) et titres plus grand public. Il contient en effet quelques classiques de ce groupe pop anglais psychédélique qui a fait les beaux jours des synthétiseurs et des fameuses boîtes à rythmes.

Tout commence par la rencontre de deux Anglais près de la péninsule de Wirral, Andy McCluskey et Paul Humphreys, passionnés par le son allemand de Kraftwerk. À eux deux (personne ne souhaitait vraiment les rejoindre vu leur orientation très expérimentale), ils se lancent dans l'aventure en achetant un petit synthé via un catalogue de vente par correspondance. Un nouveau venu dans le quartier déboule avec sa batterie (le seul à en posséder une), et le voilà propulsé batteur de The Id, nom du groupe avant le départ de tous ses membres à la fac. Très vite, The Id se reforme et devient Orchestral Manœuvres in the Dark. OMD signe alors chez Factory Records, le label de Joy Division, à qui la chanson Souvenir rend d'ailleurs hommage, suite au suicide du charismatique leader Ian Curtis. En 1979, OMD sort l'indémodable Electricity, alors que Soft Cell et Depeche Mode leur emboîtent le pas.

Dix‑neuf ans après leur dernière performance ensemble lors du concert de Depeche Mode au Rose Bowl de Pasadena en 1988, le quatuor se reforme pour une tournée européenne suite à des retrouvailles sur un plateau télé allemand. Andy McCluskey, Paul Humphreys et leur bande remettent au goût du jour les neuf titres de l’album et leurs plus grands hits sur la petite scène de l’Hammersmith Apollo de Londres. Un concert qui nous ramène au cœur des années new wave pour près de deux heures de pop anglaise festive joliment teintée de nostalgie et d'énergie.

Sachez enfin que le groupe vient de sortir depuis le 8 avril un nouvel album, English Electric, contenant une ou deux perles de la synth‑pop made in OMD.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
06/05/2013
image
BD-50, 97’, toutes zones
1.78
HD 1 080i (AVC)
16/9 natif
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
PCM stéréo
sous-titres
Français, anglais, allemand, espagnol
8
10
image
On monte d'un gros cran par rapport à la précédente édition DVD du concert éditée en 2008. La scène bleutée et épurée de l’Hammersmith Apollo de Londres prend de l'ampleur comme jamais par le truchement de la HD, aidée par des habillages vidéo sobres quoiqu'un peu datés (n'est pas Anton Corbijn qui veut…). En tout cas, la vitalité des couleurs, la précision des huit caméras, la jolie présence du frontman Andy McCluskey (tout en jeu de bras) et le montage plutôt enlevé nous donnent carrément envie de prendre des tickets pour le prochain concert parisien du groupe, prévu le 18 mai. On se voit là‑bas ?
10
10
son
Carton plein. Quelle ambiance, festive à souhait. Le groupe est en effet plus positif que Depeche Mode par exemple, mais n'a jamais fait évoluer son « son », contrairement à ce dernier qui remplit aujourd'hui les stades du monde entier. Si OMD reste donc largement ancré dans les Eighties, il n'en reste pas moins un groupe hautement sympathique et hyper‑créatif. Le résultat, c'est une grosse dynamique frontale, une belle énergie arrière, un superbe soutien du subwoofer sur tout le show et une amplitude générale de dingue. On adore. La piste DTS-HD MA 5.1 se montre la plus ouverte, la mieux nuancée et la plus costaude. Cela dit, la piste stéréo s’en tire avec brio.
7
10
bonus
- Deux titres et leur montage vidéo alternatif (The New Stone Age, Joan of Arc) (8')
- Interviews du groupe (20')
- Interview du réalisateur des images projetées pendant le concert sur l’écran géant installé derrière le groupe (5')
À la place des montages alternatifs, une option Multi‑Angle n’aurait pas été pour nous déplaire… Quant aux interviews, elles sont extras. Notamment celles de chaque membre du groupe. Genèse, débuts chaotiques (OMD n'a joué en live avec son propre piano électronique Roland qu'à partir du quatrième concert, emprunté à d'autres groupes auparavant), style et jeu de chacun de ses membres (intrusion du pianotron sur Electricity, souvenirs du batteur Malcolm Holmes, plutôt du genre bidouilleur, qui n'a jamais pris de cours de batterie…), bref, on en apprend beaucoup sur les débuts d'OMD et son éventuel avenir. Tout en humilité et finesse. So british.
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