par Carole Lépinay
03 avril 2018 - 13h01

Nos années folles

année
2017
Réalisateur
InterprètesPierre Deladonchamps, Céline Sallette, Grégoire Leprince-Ruinguet, Michel Fau, Virginie Pradal, Mama Prassinos
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Soldat déserteur lors de la Première guerre mondiale, Paul (Pierre Deladonchamps, magnifique) se travestit en femme afin de ne pas être inquiété. Avec l’aide indéfectible de son épouse Louise (Céline Salette), Paul, devenu Suzanne, affronte le Paris effervescent des années folles.


Paul et Louise, Louise et Suzanne, un couple initialement insubmersible. Louise est prête à tous les compromis afin de tenir son époux hors des tranchées, elle lui propose de revêtir la robe de sa grand‑mère, l’initie au maquillage et à l’épilation. Un transformisme contraint (mais nécessaire) qui révèle le goût chez Paul, puis assez vite le besoin, d’être un autre. Que reste‑t‑il de Paul lorsque Suzanne flâne dans le bois de Boulogne en quête d’aventures sans lendemain ? Et plus tragiquement, que reste‑t‑il de leur couple quand il embarque Louise dans ses virées libertines ?

 

André Téchiné interroge à la fois les limites d’une telle relation et le dilemme identitaire qui remet en cause la masculinité de l’ancien militaire (après tout, il préférera son rôle de femme libertaire à celui, plus conventionnel, de jeune papa). Pour narrer ce drame de l’identité contrariée (inspiré d’une histoire vraie), le cinéaste introduit une scène parallèle, entre le cirque et le cabaret (référence intéressante à Lola Montès de Max Ophüls), elle permet à Paul/Suzanne de se réinventer, de réécrire son histoire, dès fois que la réalité absorberait cette « autre » libre qui lui colle tant à la peau.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
20/02/2018
image
BD-50, 102', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image

La mise en époque est subtile, teintée de mélancolie mais bardée de jolies couleurs tournant souvent autour du rouge et du pourpre. Les décors cossus, les papiers peints d'époque et les tentures du théâtre fournissent un écrin propice à une transformation profonde. Précision et piqué d'image sont de la partie, notamment grâce à une jolie lumière.

7
10
son

Ne vous attendez pas à un énorme 5.1, le film jouant davantage sur l'intime et les voies frontales. Heureusement, les dialogues sont vifs. Un rendu subtil là aussi.

0
10
bonus
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