Nip/Tuck saison 4
À Miami, deux chirurgiens esthétiques entretiennent d'étranges relations avec l’argent et le sexe.
Troy et McNamara sont comme deux frères, ont monté leur clinique ensemble, opèrent à quatre mains, mais leur personnalité diverge. La jalousie de Troy -le célibataire- pour la famille de McNamara (du moins son image) n’a d’égale que la fascination de ce dernier pour son meilleur ami, séducteur patenté accro au sexe. C'est d'ailleurs le principal vecteur de conflit entre eux. Car la plupart du temps, leur ambition démesurée pour le pouvoir et l’argent les rapproche, au point parfois d'en oublier toutes leurs inhibitions.
Si les deux héros pratiquent la trash-attitude comme d'autres enfilent leurs chaussettes le matin, leur entourage n’est pas en reste et cristallise les dérives d'une société toujours plus consumériste. Seulement voilà, à force d’avoir exploré pratiquement toutes nos déviances contemporaines en empruntant et réempruntant aux codes du thriller et autres films de genre, la saison 4 de Nip/Tuck marque le pas. Les personnages sont toujours aussi truculents, mais leurs aventures deviennent de plus en plus improbables, voire déjà vues dans une saison précédente.
La présence de guest stars aussi prestigieuses qu’inattendues (Catherine Deneuve) n’y change rien. On frise très souvent le ridicule ou la parodie. Pire, les auteurs ne sont plus aussi provocateurs qu’auparavant et abordent des thèmes à fort potentiel polémique sans jamais aller au bout de leur propos. On surfe des situations acquises par avance et on patine. Espérons qu'un vent frais et inspiré souffle sur la cinquième saison.