Nine
Guido Contini (Daniel Day‑Lewis), grand metteur en scène adulé de la critique et du public, traverse une véritable crise de la quarantaine. En manque total d’inspiration, sa vie sentimentale ne lui laisse, par ailleurs, aucun répit. Tiraillé entre sa femme Luisa (Marion Cotillard), une amante sulfureuse (Pénelope Cruz) et son égérie de cinéma, Claudia (Nicole Kidman), Guido ne sait plus où donner de la tête et où fixer ses talents créatifs.
Film musical ouvertement inspiré du chef‑d’œuvre de Fellini, Huit et demi et de Que le spectacle commence de Bob Fosse, Nine croit dur comme fer en son concentré d’actrices pour sauver sa vacuité scénographique, mais pas nous.
La charmante brochette de pin‑ups frétillantes s’adonne à un jeu trop poussif, tandis que mélodies mièvres et chorégraphies remplies d’effets futiles ponctuent la trame narrative du film. Un lâché de dentelles, de froufrous et de tulles censé signifier l’élégance et la féminité, mais qui ne débouche que sur un festival de mauvais goût. Un parfait exemple d’hommage réduit à la vulgarité.