Nicolas Canteloup : 2e couche
Tout de noir vêtu, Nicolas Canteloup débarque sur la scène de l’Olympia et débute avec l’imitation stridente d’un Christophe Wilhem gigoteur et maladroit. Excellent. À tel point que l'on aimerait que les imitations de chanteurs durent plus longtemps. Celle de Cloclo en particulier.
Mais le domaine de prédilection de Canteloup reste sans conteste celui de ces chers hommes et femmes politiques, tous partis confondus. Ainsi, les affaires diplomatiques, les tendances du moment et les points de vue de nos politiciens adorés transitent par les cordes vocales de l’imitateur, oscillant entre la caricature (le ton suraigu de Ségolène Royal) et le simple copié-collé du phrasé typique de Nicolas Sarkozy.
Ironie, humour et décalage tout en finesse ponctuent ainsi les sketchs du spectacle. Une admirable performance de l’humoriste, capable de sauter d’un personnage à l’autre en une fraction de seconde. Nicolas Canteloup deuxième couche, soit, mais on en prendrait bien une troisième.