Never Forever
Sophie Lee (excellente Vera Farmiga, In the Air) est l’épouse d’Andrew, un homme d’origine coréenne. Celui‑ci est parfaitement intégré à la haute société new‑yorkaise, et tous deux ne manquent de rien si ce n’est de satisfaire leur désir d’enfant. En dépit de multiples tentatives, ils ne parviennent toujours pas à avoir un bébé.
Un jour, Sophie décide de payer un jeune homme originaire de Corée également, et combine un plan avec lui. Elle le rémunère contre rapports sexuels jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Mais cette relation fondée uniquement sur l’intérêt et le sexe va peu à peu se métamorphoser.
Never forever ou le drame d’une bourgeoise new‑yorkaise convaincue qu’un enfant ferait le bonheur de son couple. Sophie et Andrew ne souffrent d’aucune frustration, mais dès le départ, on sent que l’incommunicabilité, plus que l’absence de rejeton, pourrait les consumer.
Dans un premier temps, le désir d’enfant non assouvi est un facteur d’éloignement du couple puis, après avoir appris la maternité de sa femme, Andrew se rapproche d’elle. On le voit la chérir, adopter un comportement soudainement attentionné. Enfin, on prend conscience que l’enfant tant espéré n’est peut-être qu’un remède à la solitude et à l’usure déjà bien amorcée du couple. D’ailleurs, le film débute par un enterrement, comme pour mieux signifier la disparition cruelle des sentiments que rien ni personne ne pourra réactiver.