Nemesis
Représentant de commerce, Sam Corbitz (Rusty Joiner) parcourt le sud de la Californie afin de vendre ses produits. Il se rend vite compte que la région est désertifiée. Bientôt, une succession d’étranges événements compromet son retour…
Sam Was Here, le titre original du premier long de Christophe Deroo, en dit beaucoup sur l’essence de son personnage, il révèle ce désir (inexorablement vain) d’occuper un territoire qui le désincarne d’emblée. Sam a beau chercher un interlocuteur ‑il essaie à maintes reprises de joindre son ex‑femme, puis un dénommé Eddy, un mystérieux animateur radio dont la voix règne sans partage sur la région fantôme‑, personne n'interagit avec lui.
Biberonné au cinéma de genre des années 70, le jeune réalisateur sait brillamment créer une ambiance moribonde. Ses références : Wes Craven et John Carpenter auquel le groupe électro Christine rend d’ailleurs hommage à travers ses compositions pour le film. Tourné en un temps record (douze jours) et moyennant un budget ric‑rac, Nemesis prolonge le cauchemar de Sam esquissé dans Polaris, court métrage fantastique réalisé en 2013.